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Jean Le Clerc (1703)
1 Corinthiens 13
1 Quand je parlerois les langues des hommes, & même des Anges ; si je n'ai point de charité, je suis comme l'airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit.

2 Et quand j'aurois la prophétie, que je saurois tous les mystères, & que j'aurois toute les connoissances de science ; quand j'aurois toute la foi possible, jusqu'à transporter les montagnes ; si je n'ai pas la charité, je ne suis rien.

3 Quand j'aurois distribuer tout mon bien aux pauvres, & que j'aurois livré mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me serviroit de rien.

4 La charité est patiente & bienfaisante ; la charité n'est point envieuse ; la charité ne se vante pas, elle ne s'enfle pas.

5 Elle n'agit point d'une manière déshonête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'aigrit point, elle ne soupçonne point de mal ;

6 Elle ne se réjouït pas de l'injustice, mais elle se réjouït de la vérité.

7 Elle couvre tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.

8 La charité ne cessera jamais ; au lieu que & les prophéties seront anéanties ; & les langues cesseront ; & la connoissance sera abolie ;

9 car nous connoissons qu'en partie, & nous ne prophétizons qu'en partie ;

10 mais quand la perfection sera venue, alors ce que nous n'avons qu'en partie devienda inutile.

11 Quand j'étois enfant, je parlois comme un enfant, j'avois des pensées comme un enfant, & je raisonnois en enfant ; mais quand je suis devenu homme, je me suis défait des pensées de l'enfance.

12 Car nous voyons rien présentement, que par le moyen d'un miroir & obscurément ; mais alors nous verrons face à face. Je ne connois à présent qu'en partie, mais alors je connoîtrai comme je suis connu.

13 Maintenant ces trois choses, la foi, l'espérance & la charité subsistent ; mais la charité est la plus excellente.
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