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famille Johannot

La famille Johannot, originaire d'Ambert, en Auvergne, s'installe à Annonay, où ils fondent une papeterie.

Anthoine Johannot (~1600-1669), compagnon papetier, s'installe à Annonay en 1634.

De son fils aîné, Mathieu Johannot sont issus Émile Littré (1801-1881) et les frères Tony (1803-1852) & Alfred Johannot (1800-1837).

Du fils cadet, Barthélémy Johannot :

Jean-Prudent Johannot (1689-1755) s'installe à Morges dans le pays de Vaud. Il épouse Suzanne Bethon (1692-1778).

Leur fils, Jean Johannot (1730-1775) épouse sa lointaine cousine Anne Esther Johannot (1739-1812). Ce sont les parents de :

- Anne Marie-Louise (Mariette) Johannot (1763-1840), épouse d'André-Chrétien Leenhardt (1744-1813)

- Catherine Johannot (1768-1856), épouse de Marc-Antoine Bazille (1749-1820)

De la branche cadette est issu François-Antoine Boissy d'Anglas, député protestant sous la Révolution, et ses descendants Wladimir d'Omesson et Jean d'Ormesson.

 

Anne Esther Johannot (1739-1812) est la petite fille de Mathieu Johannot (1671-1744), papetier à Annonay et Esther Alléon (1679-1756), petite-fille de Mathieu Alléon (1591-1661), tanneur corroyeur à Annonay.

Mathieu Alléon est l'ancêtre de Barthélémy Barou de la Lombardière de Canson (1774-1859), gendre de Jacques-Étienne Montgolfier, l'un des deux frères inventeurs de la montgolfière. Il reprend la papeterie de la famille Montgolfier, famille protestante originaire d'Ambert (Auvergne) comme la famille Johannot, en la rebaptisant Canson & Montgolfier. Il donne son nom au papier Canson.

La famille Montgolfier est une famille protestante originaire d'Ambert, comme la famille Johannot. Ils créent une papeterie à Vidalon (commune de Davézieux, limitrophe d'Annonay).

Généanet : descendants d'Anthoine Johannot

Histoire et généalogie de la famille Johannot par Marc Gauer (2011)

Les Johannot d'Échandens par René Burnand, in Revue historique vaudoise (1958)


Musée des papeteries Canson & Montgolfier (Annonay) : la papeterie est une industrie du nord de l'Ardèche sous l'impulsion des Montgolfier, Johannot, Canson…

Les Johannot


carte IGN : Annonay, site de Faya


En 1954, quatre papeteries fursionnent pour former le premier groupe papetier français, Arjomari. Le nom est formé des deux premières lettres des quatre sociétés : Arches (du nom d'un village des Vosges), Johannot (Ardèche), Marais (à Jouy-sur-Morin, en Seine-et-Marne) et Rives (du nom d'un village de l'Isère).

En 1990, Arjomari fusionne avec la société britannique Wiggins pour former Arjowiggins.

En 2019, la société fait faillite.

Emile Littre

Émile Littré
photographie de Nadar

Émile Littré (1801-1881)

Émile Littré est le fils de Sophie Johannot. Il est né le 1er février 1801, à Paris. Son grand-père, Jean-Baptiste Johannot, est né à Annonay vers 1740. Jacobin, il est maire de Saint-Étienne, d'octobre 1793 à février 1794. Il est destitué, emprisonné, puis assassiné en mai 1795.

Sophie Johannot épouse Michel-François Littré, originaire d'Avranches. Elle est protestante, lui est athée, tous les deux républicains, leur fils ne fut pas baptisé.

Émile Littré

Jean Johannot (1748-1829)

Jean Joseph Johannot est né à Genève. C'est le cousin de Mariette Johannot (1763-1840), épouse d'André-Chrétien Leenhardt.

Il quitte Genève en 1783 puis réside à Bruxelles. En 1787, il prend la direction de la manufacture de Wesserling, près de Mulhouse. Il est élu député du Haut-Rhin le 5 septembre 1792. Il est considéré comme le membre le plus influent du comité des finances de la Convention en 1795. Il est maire de Vaucresson, de 1799 à 1810. À partir de 1816, il est exilé en tant que régicide et se retire dans son château d'Échandens, près de Lausanne.

Wikipédia : Jean Joseph Johannot

Dictionnaire historique de la Suisse : Jean Johannot


Les ministres des finances, de la Révolution française au Second Empire, par Guy Antonetti (2007) : Jean Johannot (1748-1829), né à Genève

Rapports & opinions de Jean Johannot

Rapport et projet de décret, présentés à la Convention nationale, au nom du Comité de l'extraordinaire des finances, sur un trait de bravoure & d'humanité, par Johannot, député du Haut-Rhin (1792)

La Grande encyclopédie : Jean Johannot (1748-1829) né à Genève & François Johannot (~1760-1838) et ses fils : Charles Johannot (1788-1825), Alfred Johannot (1800-1837), Tony Johannot (1803-1852)

Tony et Alfred Johannot

les frères Tony & Alfred Johannot

Tony Johannot (1803-1852)

Alfred Johannot (1800-1837) et Antoine (Tony) Johannot (1803-1852) sont nés à Offenbach (près de Francfort).

« Tony Johannot est sans contredit le roi de l'illustration. Il y a quelques années, un roman, un poème ne pouvait paraître sans une vignette sur bois signée de lui : que d'héroïnes à la taille frêle, au col de cygne, aux cheveux ruisselants, au pied imperceptible, il a confiées au papier de Chine ! Combien de truands en guenilles, de chevaliers armés de pied en cap, de tarasques écaillées et griffues, il a semé sur les couvertures beurre-frais ou jaune-serin des romans du Moyen Âge ; toute la poésie et toute la littérature ancienne et moderne lui ont passé par les mains : la Bible, Molière, Cervantes, Jean-Jacques Rousseau, Walter Scott, Lord Byron, Bernardin de Saint-Pierre, Goethe, Chateaubriand, Lamartine, Victor Hugo, il les a tous compris. – Ses dessins figurent dans ces volumes admirables, et nul ne les trouve déplacés. – À côté de ces pages sublimes, de ces vers harmonieux, ils sont un ornement et non une tache ; ce que tant de génies divers ont rêvé, il a pu le rendre et le transporter dans son art. »

Théophile Gautier, La Presse, 16 juin 1845

Wikipédia : Tony Johannot

Tony Johannot par Théophile Gautier, in Portraits contemporains (1874)


OldBookIllustrations : illustrations de Tony Johannot

Quelques livres avec des illustrations de Tony Johannot :

Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux, par Charles Nodier (1830)

L'imitation de Jésus-Christ, traduction de Pierre-Nérée Dassance (1837)

Don Quixote de la Mancha, traduction de Charles Jarvis (1842) : I & II

Don Quichotte de la Manche, édition spéciale à l'usage de la jeunesse (1848)

Les confessions de Jean-Jacques Rousseau (1846)

Œuvres de Georges Sand (1858)

statue de Boissy d'Anglas à Annonay
François-Antoine Boissy d'Anglas
médaillon de Boissy d'Anglas, par David d'Angers
François-Antoine Boissy d'Anglas (1756-1828)

François-Antoine Boissy est né à Grimaudier, commune de Saint-Jean-Chambre, en Vivarais (voir carte IGN). Il devient en 1776 Boissy d'Anglas après l'héritage de la propriété d'Anglas, en Camargue (voir carte IGN). C'est un vignoble acheté par l'oncle de sa mère, Barthélémy Alléon en 1743.

Il est avocat au parlement de Paris et devient député du tiers état pour la sénéchaussée d'Annonay le 25 mars 1789, député de l'Ardèche le 4 septembre 1792. Membre du Comité de salut public, il est l'auteur d'un rapport sur la liberté des cultes. Il est l'un des 73 présidents de la Convention (du 5 au 20 avril 1795, et aussi le le 20 mai 1795, la fameuse journée du 1er prairial de l'an III). Puis il devient comte d'Empire sous Napoléon et pair de France sous la Restauration.

Il est aussi membre du consistoire de l'Église réformée de Paris.

Enfant, il se rend avec sa mère à la tour de Constance à Aigues-Mortes (proche de la propriété d'Anglas). Il écrira plus tard à ses enfants :

« J'ai vu aussi cette tour de Constance, qui ne peut que vous inspirer un double intérêt, puisque la bisaïeule de votre mère, y ayant été renfermée, étant grosse, comme accusée d'avoir été au prêche, y donna le jour à une fille de laquelle vous descendez. J'avoue que je n'ai rien vu de si propre à inspirer de longs souvenirs. C'était vers 1763, je n'avais pas encore sept ans. Ma mère m'avait amené chez un de nos parens, qui demeurait à une lieue d'Aigues-Mortes ; elle voulut aller voir les malheureuses victimes d'une religion qui était la nôtre, et elle m'y conduisit avec elle. Il y avait alors plus de vingt-cinq prisonnières.

J'ai vu cette prisonnière enfermée depuis l'âge de huit ans, s'y trouvait depuis trente-deux ans. Sa mère y était morte dans ses bras au bout de quelques années de captivité : elle se nommait Mademoiselle Durand. Elle était sœur d'un ministre du Vivarais arrêté vers 1730 et tué à coups de fusil par les soldats qui le conduisaient, sous le prétexte faux qu'il voulait s'échapper. »

Source : Essai sur Malsherbes (1819)


Son fils, Jean-Gabriel Boissy d'Anglas (1783-1864) est député de l'Ardèche.

Son petit-fils, François Boissy d'Anglas (1846-1921) est député de l'Ardèche puis de la Drôme.

Musée protestant : François-Antoine Boissy d'Anglas

Assemblée nationale : François-Antoine Boissy d'Anglas

Grands discours parlementaires : Liberté des cultes, par Boissy d'Anglas (21 février 1795)

Sénat : François-Antoine Boissy d'Anglas

Fondation Napoléon : comte François de Boissy d'Anglas, homme politique, sénateur

Musée d'Orsay - À nos grands hommes : monument à Boissy d'Anglas, par Pierre Hébert, à Annonay (1862)

Le Louvre : médaillon de Boissy d'Anglas, par David d'Angers

Château de Versailles : François-Antoine de Boissy d'Anglas (sculpture)

Wikipédia : François-Antoine Boissy d'Anglas

Médarus (Portraits d'Ardéchois) : François-Antoine Boissy d'Anglas


L'Histoire par l'image : Boissy d'Anglas, par Jérémie Benoît (2003) à propos du tableau Boissy d'Anglas salue la tête du député Féraud (Convention nationale, le 20 mai 1795)

La face cachée des tableaux du Ier prairial en 1830 : « Les hommes ne meurent pas libres et égaux… », par Pierre Serna, in La Révolution française (2016)

Histoire d'un tableau historique par Jules Lèche, in Revue du Vivarais (1896)


Le Comte Boissy d'Anglas par Alice Saunier-Seïté (2001) en ligne

Notice historique sur la vie et les ouvrages de M. le comte Boissy d'Anglas par Bon-Joseph Dacier, in Histoire et mémoires de l'Institut royal de France (1831)

Cahier des pétitions et doléances du tiers état du Haut-Vivarais (sénéchaussée d'Annonay), in Archives Parlementaires de la Révolution Française (1879)


Essai sur la vie, les écrits et les opinions de M. de Malesherbes, adressé à mes enfans, par le comte de Boissy d'Anglas, Pair de France, Membre de l'Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres, Grand-Officier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur (1819) : I & II

Quelques idées sur la liberté, la révolution, le gouvernement républicain et la constitution françoise par M. Boissy d'Anglas (5 juin 1792)

« Nous voulons l'égalité, toute l'égalité, rien que l'égalité. »

Essai sur les fêtes nationales, suivi de quelques idées sur les arts et sur la nécessité de les encourager, adressé à la Convention nationale, par Boissy d'Anglas, représentant du peuple, député par le département de l'Ardèche (1793)

Introduction par Julie Ramos, in L'art social de la Révolution à la Grande Guerre : anthologie de textes sources (2014)

Discours de Boissy-d'Anglas sur la liberté des cultes, prononcé à la Convention nationale dans la séance du 3 ventôse an III (21 février 1795) (1797)

Mémoire sur le procès de Guichard, évêque de Troyes, en 1304 et années suivantes, par le comte Boissy d'Anglas, in Histoire et mémoires de l'Institut royal de France (1822)

Wladimir d'Ormesson
Wladimir d'Ormesson (1888-1973)

Wladimir Lefèvre d'Ormesson est un descendant de François-Antoine Boissy d'Anglas (1756-1828). Il est journaliste, écrivain, membre de l'Académie française. En 1963, il déclare dans la Réponse au discours de réception de Marc Boegner :

« Je vais vous faire un aveu, Monsieur le pasteur. J'ai du sang cévenol dans les veines. Mon arrière-grand-mère, la marquise de Carrion-Nisas, était la petite-fille de Boissy d'Anglas. Ma mère était fière, comme je le suis moi-même, de descendre de ce courageux homme d'État. Les Boissy d'Anglas étaient protestants. Dans mon enfance, j'ai entendu parler de la tour de Constance… Je connais bien ces terres du Languedoc où les passions, à travers les siècles, ont pris des formes diverses mais toujours aiguës… »

Il est ambassadeur de France près le Saint-Siège (1948-1956).

Il est président de l'ORTF (Office de radiodiffusion télévision française) lors de sa création, en 1964, en remplacement de la RTF (Radiodiffusion télévision française) (1947-1964). Il démissionne en 1968.


Son fils, Olivier Lefèvre d'Ormesson (1918-2012) est député de Seine-et-Oise, maire d'Ormesson-sur-Marne (de droite, puis d'extrême droite).

Son frère, André Lefèvre d'Ormesson (1877-1953) est ambassadeur de France en Roumanie (1933-1936) puis au Brésil (1936-1939).

Jean d'Ormesson (1925-2017) est le fils d'André. Il est écrivain, membre de l'Académie française.

Wikipédia : Wladimir d'Ormesson

Académie française : Wladimir d'Ormesson

Discours de réception par Wladimir d'Ormesson (21 mars 1957)

Réponse au discours de réception de Wladimir d'Ormesson par Henri Petiot (Daniel-Rops)

Ina : Naissance de l'ORTF (édition spéciale, 25 juillet 1964) (vidéo)


L'axe Rome-Berlin par Wladimir d'Ormesson, in Politique étrangère (1937)


Assemblée nationale : Olivier Lefèvre d'Ormesson

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